Aujourd’hui, un format different : je reprends le format des entretiens de français de Minorque. Les précédentes sont toujours disponible sur le blog:
👉 Philippe, d’expert-comptable en Belgique à moniteur de plongée à Fornells
👉 David & Clotilde : 1 an après leur arrivée à Minorque, le journal de bord
👉 Minorquins avec accent : Anne-Marie, une française “historique”
Pour la première interview de 2025, j’ai rencontré Pierre, un tourangeau qui vit à Ciutadella. Voici la transcription de notre échange :
Ndlr : Nous nous connaissons déjà avec Pierre. On a collaboré comme régisseur sur le shooting photo de la marque textile tricolore Daxxon qui a eu lieu sur notre ile en septembre dernier.
Tu te souviens du premier jour où tu as mis les pieds sur l’île ?

Oui, très bien ! La première fois que je suis venu à Minorque, c’était avec ma compagne Elisabetta en cctobre 2022. Nous cherchions un endroit où nous installer en Espagne pour son travail. Après avoir parcouru une bonne partie du pays, nous avons décidé de faire une pause ici. Ma compagne connaissait déjà l’île, elle y venait en vacances depuis son adolescence.
Pour ma part, ce fut une découverte totale. Dès mon arrivée, j’ai ressenti une atmosphère unique, une sérénité et une nature préservée qui m’ont immédiatement séduit. Au bout de quelques jours, nous nous sommes dit : C’est ici que nous voulons vivre.
Avez-tu déjà vécu en dehors de la France avant de venir à Minorque ?
Oui, j’ai vécu aux États-Unis et à Londres pendant mes études. Ensuite, j’ai travaillé plusieurs années dans l’aviation, un métier qui m’a amené à être plus souvent à l’étranger qu’en France, sans pour autant avoir de véritable pied-à-terre fixe.
Que saviez-vous de l’île avant d’y arriver ?
Nada ! Rien du tout ! Je ne connaissais ni Minorque, ni Majorque, ni Ibiza, Ni Formentera. Ça a été une vraie découverte.
Tu t’étais déjà imaginé vivre un jour dans un endroit comme celui-ci, si petit, en plein coeur de la Méditerranée ?
Honnêtement, non. J’ai toujours aimé voyager, mais je ne pensais pas m’installer un jour sur une île. Et pourtant, aujourd’hui, c’est devenu un véritable point d’ancrage.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans le “Minorcan way of life”?
Le cadre de vie, sans hésitation. La nature omniprésente, le rythme plus apaisé, la bienveillance des habitants… et bien sûr, la proximité de la mer, qui est une véritable source d’inspiration et de ressourcement.
Tu te souviens du jour de votre arrivée ?
Nous sommes arrivés avec une voiture pleine à ras bord, sans savoir si nous allions trouver un logement. Nous cherchions à la fois un local pour le cabinet de chiropraxie pour Elisabetta et une maison assez grande pour que je puisse y installer mon bureau. Travaillant à domicile et en visio, il me fallait un espace adapté.
Pourquoi as-tu quitté la France ?
Nous voulions un point de rencontre avec ma Elisabetta, qui est italienne. Elle a étudié la chiropraxie en Espagne. En France, les démarches administratives sont très complexes pour les chiropracteurs formés à l’étranger. Il fallait justifier d’une expérience de travail en Espagne avant d’obtenir une équivalence en France. Minorque nous a semblé être le bon compromis.
Comment s’est passée votre adaptation ? Y a-t-il eu un choc culturel ?
Elle s’est faite progressivement. Pour Elisabetta, ça a été plus simple car elle parlait déjà espagnol et connaissait bien la culture locale. Pour moi, cela a pris un peu plus de temps. Travaillant de chez moi, j’ai dû sortir de ma zone de confort pour rencontrer du monde et m’intégrer à la communauté minorquine.
Comment ont été tes débuts ici ?
Ce fut un mélange d’excitation et d’adaptation. Il a fallu comprendre le fonctionnement local et s’intégrer petit à petit.
As-tu trouvé l’accueil facile ? Tu te sens parfaitement intégré ?
Oui, Minorque est une île accueillante. Toutefois, Il faut du temps pour créer des liens solides. La solution est pourtant simple : s’impliquer dans la vie locale et les rencontres se font naturellement.
Quelle est ton parcours professionnel et ton occupation actuelle ?

Pendant sept ans, j’ai dirigé une entreprise événementielle à Tours. J’ai monté un festival de musique, géré des événements pour professionnels et particulier. J’ai toujours été dans l’action, porté par l’adrénaline du lancement… mais avec un schéma récurrent : une immersion totale dans le projet.
C’est pourquoi quand je suis arrivé à Minorque, j’ai su que je voulais y organiser quelque chose. Mais cette fois-ci, je voulais un projet qui ait du sens, autant pour moi que pour les entrepreneurs que j’accompagne.
Minorque offre cette énergie et ce calme dont on a tous besoin pour prendre du recul. C’est ce qui m’est arrivé ici, et c’est ce que j’ai voulu transmettre.
J’ai donc créé Next Step, un séminaire immersif. D’ailleurs la première édition se tiendra du 21 au 26 avril 2025.
C’est quoi exactement ?
C’est un programme conçu pour les entrepreneurs et dirigeants qui veulent structurer leur croissance sans s’épuiser, en prenant enfin le temps de réfléchir à leur vision et à leur équilibre.
Il permet de clarifier sa vision stratégique pour bâtir un business aligné avec ses valeurs.
Tu organise Next Step tout seul ?
Je suis l’organisateur mais de nombreux intervenants seront présents : des experts ( 8 en tout) en stratégie marketing, leadership, psychologie etc….
Tu veux venir ?
Pourquoi pas ? je viendrais faire un tour pour un futur reportage si tu me le permets.
OK, marché conclu !
Est-ce important de faire ce séminaire à Minorque ?
C’est une évidence : notre ile est l’endroit idéal pour prendre du recul, loin de l’agitation dans un cadre unique.
Tu te sens minorquin ou français ?
Je suis un peu citoyen du monde puisque j’ai la double nationalité, francaise par mon père et polonaise par ma mère. Je me sens bien partout.
As-tu appris l’espagnol à l’école ou suivi des cours? Et le minorquin ?
J’avais quelques bases en espagnol, mais j’ai vraiment progressé. Il n’y a rien de mieux que l’immersion. Quant au minorquin, je commence doucement à le comprendre. Comme on dit ici : poc a poc (petit à petit).
Une expression préférée en castillan ou en minorquin ?
Mol bé (très bien).
Tu reviens souvent en France ?
Je rentre régulièrement. Sur une île, on ressent parfois le besoin de s’évader, mais dès que je quitte Minorque, elle me manque.
Que penses tu de la gastronomie minorquine ? Un plat préféré ?
J’adore le pa amb tomàquet (pain à la tomate) et la sobrasada amb miel (sobrasada avec du miel). Simple mais efficace !
Es-tu nostalgique de la France ?
La gastronomie me manque ! Même si le fromage minorquin est excellent, les fromages français me manque notamment. Là-dessus, je suis assez chauvin.
Minorque, un choix de vie Minorque, c’est pour toujours ?
Pour l’instant, Minorque est mon chez-moi. L’avenir dira si je reste définitivement, mais aujourd’hui, je ne me vois pas ailleurs.
Tu me peux recommander un ou une frenchie pour ma prochaine interview?
Oui, j’en ai même deux : Nico qui est property manager et Thomas, artiste peintre.
Un dernier mot sur ton projet qui apparemment te tiens à coeur ?
Si vous cherchez à entreprendre sans vous perdre dans la course à la productivité, Next Step est fait pour vous. C’est l’espace que j’aurais aimé trouver plus tôt, une bulle hors du temps pour structurer son business, prendre du recul et avancer sans s’épuiser.
Si vous venez à Minorque, laissez-vous imprégner par son énergie unique. Vous comprendrez pourquoi c’est ici que tout commence !
ps: le lien pour le séminaire de Pierre avec toutes les infos pratiques :