Aujourd’hui, mon entretien, c’est réalisé …..En mer, sur le bateau de Julien. Je vous le présente : il est franco-belge, natif de Cannes, où il a passé toute sa jeunesse. Ensuite, il a vécu une dizaine d’années à Paris et enfin à Bruxelles depuis une dizaine d’années aussi. Je l’ai interviewé la semaine dernière et il m’a raconté sa relation avec Minorque.
Quel a été ton premier feeling avec Minorque ?
C’était en 2018. Il m’a fallu moins de 3 jours sur place pour être sous le charme, émerveillé ! Je me suis tout de suite projeté. Un véritable coup de cœur. De là, est née la volonté d’acheter une maison de passer le plus de temps possible sur cette île. Aujourd’hui, j’y séjourne 6 mois par an, d’avril à octobre et je complète avec quelques escapades hors-saison dès que je peux.
Quels sont les plus de Minorque ?
La douceur de vivre, la simplicité, l’authenticité, la sécurité, la nature omniprésente et préservée, la variété des calas et chemins de randonnée, sans oublier le rythme espagnol et la gastronomie locale.
Je vais te faire une confidence : chaque fois que je reviens sur l’île, je ressens une excitation/exaltation. C’est un pur moment de bonheur. Un ancrage positif dont je ne me suis pas encore lassé.
C’est facile de naviguer entre la Belgique et Minorque ?
Je vis à cheval entre Bruxelles et Minorque. C’est une ville très agréable avec de beaux espaces verts, plein d’activités et des gens adorables. L’hiver et le manque de luminosité sont un peu rudes. Dès que je reviens à Minorque, je me réadapte très instantanément au rythme de l’île ! Au fameux “poc à poc” (petit à petit en minorquin).
Tu te sens bien intégré ?
Il m’est arrivé (très rarement) de faire face à un peu d’animosité et de localisme sur l’île, mais dans l’ensemble les gens sont adorables pour peu qu’on ne les brusque pas, qu’on comprenne l’île et qu’on fasse quelques efforts pour tenter de communiquer avec eux dans la langue locale. En tant que Français, j’essaie de me faire discret. On n’a pas forcément bonne réputation à l’étranger… Et c’est souvent justifié, je trouve. Mais j’ai une astuce : J’ai la double nationalité (franco-belge) et donc dans certaines situations, je dis que je suis Belge !
Sinon, pour le moment, mon principal handicap est la maîtrise de la langue. Mon espagnol est encore très – trop – basique. Peaufiner mon espagnol est un de mes principaux objectifs. Car beaucoup de Minorquins ne parlent pas ou très peu l’anglais, encore moins le français, notamment dans l’administration, ce qui ne facilite pas les choses. Mais c’est bien sûr logique que l’effort (d’apprendre la langue locale) me revienne.
Quel est ton travail ?
J’ai travaillé de nombreuses années dans le journalisme en France pour un magazine de bateau à moteur. Le nautisme est ma grande passion. C’est pourquoi Minorque est un endroit parfait pour moi ! Ainsi, j’ai réalisé un de mes rêves : être capitaine de mon propre bateau. J’organise des sorties en bateau privé avec skipper (moi) au départ de Mahon. J’aime aussi le contact humain et mon activité me permet également d’échanger avec des clients/passagers de différentes nationalités, souvent sympathiques et intéressants.
As-tu rencontré des obstacles pour créer ton activité ?
Oui, j’ai dû faire face à de multiples démarches administratives, avec notamment des nombreuses administrations qui se renvoient la balle, mais je suis quelqu’un de persévérant !
Cédric : Je vais te poser quelques questions pêle-mêle et tu me réponds du tac au tac, d’accord ?
OK ! Un artiste, acteur, chanteur espagnol, écrivain que vous aimez ?
Sans hésiter, Javier Bardem, surtout dans le film “No es pais para viejos”
Une phrase préférée en castillan ou en minorquin ?
Un mot : Disfrutar ! (profitez.)
Minorque, Belgique, France, tu suis l’actualité de quel pays ?
Je suis quotidiennement l’actualité française et très peu l’actualité belge. . Et je jette un œil de temps en temps à l’actualité minorquine (Menorca al dia, es diari…)Pour voir ce qui se trame sur l’île. Et bien entendu ta newsletter !
Tu as des enfants ?
Oui, un fils de 20 ans se sent français. Il a pourtant vécu longtemps en Belgique et suit désormais ses études supérieures en Suisse. Et il adore Minorque!
Cédric : Exactement l’inverse de mon fils de 15 ans, se sent à 99 % espagnol !
Minorque, Cannes, Paris, la Belgique, quel endroit préfère tu le plus ?
Sans, aucun doute Minorque est aujourd’hui l’endroit que j’apprécie le plus.
Un produit ou un plat français qui te manque ?
Les petits plats de ma maman.
Une spécialité Minorquine ?
La sobrasada avec un peu de miel sur un bon pain, un vrai délice !!
Preuve de Minorquinidad : Ciutadella, c’est loin depuis Mahon ? ou pas ?
C’est juste 50 kilomètres, mais en fait c’est super loin. Mes premiers étés, je faisais la route presque tous les 2 jours à la découverte des calas de l’ouest, sans sourciller. Aujourd’hui, j’avoue avoir un peu plus la flemme de traverser l’île ou meme d’aller à Fornells.
Fais-tu encore du tourisme à l’intérieur de l’île ? Pour découvrir le Camí de Cavalls ? Des criques ou d’autres coins ?
Bien sûr, dès que je le peux. Chaque année, j’arrive à être surpris et émerveillé par un endroit que je n’avais pas encore découvert.
Et les fêtes traditionnelles du village avec les chevaux minorquins, qu’en dis-tu ?
C’est un spectacle fabuleux et une sacrée ambiance, à faire au moins une fois. Mais j’évite généralement les mouvements de foule.
Un des inconvénients de Minorque ?
Le charme du rythme « poc a poc » montre ses limites lorsque certaines démarches demandent de la réactivité ou doivent être réalisées en urgence. Le touriste français est de plus en plus populaire chaque année.
D’après toi, que recherche le touriste français ? Qu’est-ce qui l’attire sur l’île ?
Je dirais l’authenticité et la nature. Ceux qui viennent pour ces raisons tombent vite sous le charme. Ceux qui pensaient trouver un Ibiza bis avec des restos de plage privée et une nightlife débordante seront forcément déçus. Pourvu que ça reste ainsi.
Fais-tu la promotion de Minorque en Belgique ? Comment ?
Pendant des années, j’évitais de trop en parler pour éviter que trop de monde viennent. Comme si je souhaitais garder l’île confidentielle, mon « petit endroit secret ». Depuis que j’ai lancé mon activité, l’équation est différente. Généralement, si je promeus l’île, j’évoque les dizaines de calas « carte postale », les fabuleux sentiers pour y accéder, les activités nautiques et terrestres, la douceur de vivre, le rythme espagnol… Et l’absence d’embouteillages.
Tu es en contact avec la communauté française-belge de l’île ?
Je connais quelques frenchys établis sur l’île, mais j’essaie surtout d’établir des liens avec les locaux et mon voisinage.
Quelques plages minorquines aimes-tu ?
Il y en a tellement ! Je vais citer Pregonda, la baie de Fornells, Pltaja des Bot, Binigaus, Binidali…
Tu nous parles en quelques mots de ton activé pro à Minorque ?
Comme je l’ai dit il y a quelques minutes, j’ai réalisé mon rêve, être capitaine de mon propre bateau, le “Guilty Pleasure”. C’est une embarcation qui peut techniquement accueillir 12 passagers, mais j’ai préféré l’aménager entre 9 grandes places confortables afin que l’expérience de mes clients soit top. J’ai aussi choisi un moteur silencieux, là aussi dans le souci de créer la meilleure expérience possible !
Mon bateau a son amarre à Mahon. C’est là aussi un choix, car depuis le magnifique port de Mahon (le plus grand port naturel de la Méditerranée, plus de 6 kilomètres de long) on peut accéder à de nombreuses criques certes moins populaires que Turqueta ou Macarella, mais tout aussi belles et surtout plus discrètes, éloignées de la foule estivale.
Cédric : Parfait, j’adore le concept ! Merci Julien pour cette promenade et à bientôt !
Ps : j’ajoute quelques infos complémentaires sur le bateau de Julien. Il propose trois formules:
- Demi-journée: 5 heures (départ flexible entre 10h et 12h).
- Journée entière: 8 heures (10h-18h)
- Coucher de soleil: ( De 19h au coucher de soleil, parfait avant d’aller diner!)
C’est une expérience 100 % privée, avec tapas, rafraîchissements, matériel de snorkeling, paddle. Tarif, réservation et détail des criques proposés sur son site web:
ps2: Julien m’a recontacté quelques jours après notre rencontre. Et j’ai le plaisir de vous annoncer une bonne nouvelle. Il offre un apéritif premium ( bouteille de rosé, sélection de produits gourmet) à tous les lecteurs du blog ( ou membres du groupe Facebook) pour toute réservation. C’est simple : Il suffit juste de saisir le code MVROSE lors de la réservation.
